Capitolo 5 :: Révélations au grand jour

Pubblicato: 20-03-10 - Ultimo aggiornamento: 20-03-10

Commenti: Merci pour les reviews, j'adore les lire. Çà me rassure en fait car je me dis que ce que j'écris plaît... Bon, un peu de douceur, ben oui après le Ryo Grognon, il en fallait un peu.

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Il attendit un long moment de cette manière, adossé au mur, il aurait d'ailleurs pu faire une cible facile à se tenir ainsi immobile, les yeux fermés. Mais ses sens étaient en éveil et il savait que personne n'était après lui. Quand la jeune femme se décida enfin à sortir, elle s'arrêta un instant avant de franchir la porte et Ryo sourit en gardant les yeux fermés. Qui avait dit que sa partenaire était une incapable ? Quand elle franchit enfin le seuil et ferma silencieusement la porte derrière elle, il ne bougea pas. Quand enfin, une ombre se profila par-dessus lui, cachant une partie de son corps au soleil tapant, Ryo baissa doucement la tête avant de finalement ouvrir ses yeux.  

- Hé.  

- Hé.  

C’était étrange la vie parfois. La veille, il avait osé la toucher pour la première fois, il avait osé lui avouer ce qu’il pensait depuis toujours au fond de lui, et ce matin, il ne trouvait que cela à lui dire ? Ils pouvaient faire mieux que cela, il en était persuadé. Le nettoyeur sourit avant de l'attirer à lui et de les retourner pour que se soit elle qui ait le dos contre le mur.  

- Ryo !  

Il lui imposa le silence en posant sur ses lèvres un baiser léger avant de s'écarter et de la regarder. Ses joues s'étaient légèrement colorées. Mais au moins de cette façon, elle ne se poserait pas de questions sur la manière dont ils devaient se comporter devant les autres. Et puis, il n'aurait pas pu attendre d'être rentré à leur appartement.  

- J'avais tout un programme pour ton réveil Sugar. Et tu n'étais même pas là pour le mettre à exécution.  

La jeune femme le fixa un instant avant de se mordre les lèvres en rougissant. Qui était-il pour résister à un tel appel ? Cette bouche aurait pu se faire damner un saint. Et Ryo Saeba était loin d'en être un. Il captura donc ses lèvres pour un baiser ravageur auquel sa compagne répondit sans hésiter. Les passants les regardaient s'embrasser ainsi contre le mur du café, en pleine rue. Certains souriaient, certains critiquaient la jeunesse de notre époque qui ne savait pas se tenir dans un lieu public, d'autres sifflaient devant cet étalage de sentiments. Mais pour ceux qui regardaient bien, il n'y avait là rien de gênant, rien de vulgaire ou de honteux. C'était juste deux personnes qui s'aimaient et qui n'arrivaient plus à le cacher, cela en aurait fait rêver plus d'un.  

Mais si on avait regardé plus loin dans la rue, on aurait pu voir un autre regard, celui d’un homme qui faisait la manche sur le trottoir, qui connaissait l’identité de ces deux là pour être l’un de leur informateur et qui les regardait goguenard... La rumeur ne mettrait plus bien longtemps avant de faire le tour du milieu avec un tel témoin. City Hunter était finalement un couple... Le mendiant sourit face à cette image, au moins, peut-être que l'on n'oserait plus toucher à la petite ainsi, pas après que ce fait soit rendu officiel. Et surtout pas après les retombées qu’il avait entendues en ce qui concernait les hommes qui s’en étaient pris à la femme choisit par l’Ange de la mort. Peut être que les mauvaises frappes qui pensaient toujours que de la kidnapper, elle, était un bon moyen de s’en prendre à City Hunter, y réfléchiraient à deux fois dorénavant. City Hunter, c'était ces deux être. Si on enlevait cette femme de l'équation, il ne resterait que l'Ange de la mort. Et l'informateur ne voulait pas avoir à faire face à celui-ci.  

Les lèvres de Ryo ne quittèrent les siennes qu'une fois qu'elle sentit son souffle lui manquait et qu’elle du passer les bras autour de sa taille pour s’empêcher de tomber. Quand elle rouvrit les yeux, Ryo la regardait en souriant, fière de son effet, en lui remettant sa mèche rebelle e place.  

- Bonjour Sugar.  

Kaori dû s'y reprendre à deux fois avant de formuler sa réponse, ce qui agrandit le sourire sur le visage penché au-dessus du sien.  

- Bonjour Ryo.  

- Tu sais, j'avais espéré pouvoir au moins me réveiller avec toi toujours dans le lit... A la place, je me suis fait réveiller par ce stupide américain qui frappait à notre porte.  

- Mick est passé à l'appartement ?  

Le nettoyeur ne lui répondit pas, à la place il continua de la fixer comme s’il voulait la percer à jour.  

- Qu'est-ce que tu fais là Kaori ?  

La jeune femme le regarda un instant. Lorsqu'elle était encore à l'hôpital, elle avait remarqué les silences que Ryo gardait en présence de Falcon. Et elle s'était doutée qu'il tenait Miki pour responsable de ce qui lui était arrivé. Mais elle n'aurait pas cru que cela en vienne à ce point. Elle pouvait découvrir tant de sentiments différents à ce moment là dans son regard sombre, mais la colère envers Miki était ce qui en ressortait le plus intensément. Machinalement, Kaori resserra ses mains qu'elle avait posées sur la taille de son partenaire et elle lui donna la seule raison qui lui venait en tête à ce moment là.  

- C'est ma meilleure amie Ryo.  

Elle pouvait comprendre la colère de celui-ci envers son amie, oui, après sa déclaration et ce qu'il lui avait dit, elle pouvait le comprendre. Combien de fois n'avait-elle pas haït Saeko ou Falcon ou encore Mick parce que ceux-ci travaillaient sur une mission difficile et qu'ils venaient à leur appartement pour demander l'aide de Ryo ?... Elle pouvait comprendre le fait qu'il ait besoin d'avoir un bouc-émissaire, cela lui permettait de répercuter sa colère, mais surtout sa peur, de l'évacuer sur quelqu'un. Surtout pour Ryo qui n'avait pas l'habitude de montrer ses sentiments, encore moins des sentiments comme la peur, l'angoisse... l'amour. Ce qui venait lui arriver à elle, parce qu'elle avait été au secours de Miki, l'avait forcé, lui, à faire face à tous ces sentiments. Elle se demandait même pourquoi Ryo était réellement en colère. Parce qu'elle avait mis sa vie en danger pour Miki ? Ou bien était-ce parce qu'il avait été obligé de ressentir ces choses là ?... Kaori secoua la tête, non, elle savait que c'était pour les deux, mais que le premier prédominait. Et tout Ryo Saeba qu'il était, cela ne pouvait être de sa faute à elle si elle s'était mise dans le pétrin, c'était donc de la faute de Miki.  

- Elle aurait pu te faire tuer Kaori. Je peux pas lui pardonner aussi facilement. Je comprends même pas ce que tu fais ici... Elle n'est pas venue te voir une seule fois ! Et toi, à peine sortie de l'hôpital, tu vas à sa rencontre !  

Elle savait que Ryo connaissait les dessous de l'affaire, elle savait qu'il savait que Miki ne lui avait rien demandé à elle, ni à personne d'ailleurs. L'ancienne mercenaire avait voulu se débrouiller seule face à son passé, c'est elle, moitié de City Hunter, qui avait décidé d'y mettre son grain de sel... En le regardant, elle tentait désespérément de comprendre pourquoi il en voulait à son amie à ce point. Était-elle donc la seule à se rendre compte que Miki ne méritait pas ce qu'il lui arrivait aujourd'hui ? Était-elle la seule à comprendre que si elle avait failli mourir, c'était uniquement par sa faute à elle ? Que Miki n'avait été que la raison qui l'avait amenée ici, mais que c'était son caractère à elle qui avait fait qu'elle n'avait pas pu laisser une amie dans le besoin ? En découvrant la vérité, elle aurait tout aussi bien pu en parler à Mick, ou appeler Ryo... Mais c'était dans son caractère de ne pas vouloir trahir un secret, surtout quand elle n'aurait pas du découvrir celui-ci... Pourquoi Ryo ne le comprenait-il pas ? Lui qui la connaissait pourtant mieux que personne. Lui qui savait ce qu'il s'était réellement passé, pourquoi s'obstinait-il à vouloir blâmer Miki pour des choses qui lui étaient arrivées à elle par sa propre faute ?  

La jeune femme releva les yeux pour les planter dans les siens.. Non, ce n'était pas çà. Son partenaire en voulait à Miki après tout avoir appris parce que celle-ci avait été l'élément déclencheur. Mais surtout, parce que sur le moment, il n'y avait qu'à la tenancière qu'il pouvait en vouloir... Il ne pouvait pas lui en vouloir à elle alors qu'elle était dans son lit d'hôpital dans le coma... Kaori sourit doucement... Il en voulait à Miki, parce qu'il lui en voulait à elle d'avoir ainsi mis sa propre vie en danger alors qu'il n'était pas là pour la protéger... Mais Kaori devinait une autre raison qui faisait qu'il en voulait à Miki de cette manière.  

- Je suis désolée Ryo.  

Les yeux de Ryo s'agrandirent et elle put sentir les bras qui l'encerclaient la serrer un peu plus fort. Elle avait donc eu raison. Ryo ne savait pas exprimer sa peur, on lui avait enseigné qu'avoir peur, c’était être faible. Tout comme le fait de l'aimer avait longtemps était une faiblesse pour lui. Jusqu'à ce qu'il se rende compte que s’ils n'étaient pas ensemble, ils perdaient toute leur force.  

- Je ne te l'ai pas encore dit, mais je suis vraiment désolée. Je ne voulais pas te faire peur de cette façon là.  

- Idiote.  

Ryo les retourna tous les deux de manière à ce qu'il se retrouve à nouveau dos au mur. Il put ainsi la ramener contre lui pour la serrer dans ses bras, collant son front sur son épaule en soupirant. Voilà, il était fichu, maintenant qu'il s'était dévoilé, il ne pouvait même plus lui cacher qu'il avait eu la peur de sa vie. Mais cela ne voulait pas dire qu'il allait pardonner ainsi à leur amie, elle aurait pu la faire tuer uniquement parce qu'elle avait voulu cacher son passé à la personne qu'elle aimait. Ryo arrêta ses pensées un instant et releva la tête pour regarder celle qui était devenue sa femme. Elle souriait tristement en le regardant. Elle savait ce qu'il venait de penser... Non, elle l'avait su bien avant qu'il ne le réalise lui-même. Et dans un souffle, en prenant son visage dans ses mains pour coller son front au sien, elle le lui confirma.  

- Je ne peux pas lui en vouloir. C'est ma meilleure amie Ryo et elle ne m'a pas mise en danger. Je me suis mise en danger toute seule en voulant l'aider. C'est uniquement moi qui ait voulu mettre mon nez dans ses affaires. Elle n'a rien demandé. J'ai vu qu'elle avait un problème, j'ai voulu savoir et je m'en suis mêlée... çà ne sers à rien de la punir ou de lui en vouloir, elle souffre déjà assez. Et en ce moment, tu devrais toi-même être capable de comprendre ce qui a pu la pousser à agir ainsi. Toi mieux que personne.  

Kaori se tut un instant alors que son partenaire la fixait. Oui, elle l'avait compris avant qu'il ne réalise lui-même. La raison pour laquelle il était à ce point en colère contre Miki. Plus que le fait que Kaori soit allée à sa rescousse, plus que le fait que la jeune femme leur ait menti à tous depuis le début, c'était le fait que cela aurait pu être lui. Il aurait très bien pu se retrouver dans les chaussures de Miki, lui aussi avait eut à faire face à des circonstances similaires... Et sa compagne avait été capable de lire cela dans son âme et une fois de plus, elle le conforta dans son opinion.  

- Tu ne m'as jamais rien dit. Pas une seule fois... Pas une seule fois tu ne m'as parlé de ton passé. Ce que je sais, je l'ai appris de la bouche de Mary, pas de la tienne. Et çà, çà fait mal Ryo.  

Les yeux de sa partenaire se remplirent tout doucement de larmes, mais elle continua tout de même, sans rien faire pour les arrêter. Et il ne tenta pas de la faire taire. Pour la première fois, ils étaient capables de se parler librement. Pour la première fois, elle prenait le courage pour lui parler de ce qu'elle ressentait. Il ne pouvait pas se permettre de l'arrêter, après tout, elle l'avait bien écouté en silence la nuit passée. Même si cela lui brisait le cœur de voir enfin à quel point son égoïsme avait pu lui faire mal. Il aurait pourtant du s'en douter en la connaissant aussi bien qu'il le faisait. Plus que les réflexions sournoises, c'était ces silences qui avaient blessé Kaori. Il ne pouvait que la laisser parler maintenant.  

- çà fait mal, parce que, après toutes ces années, j'ai eu l'impression que tu n'avais pas confiance en moi. Pas assez en tout cas pour te confier à moi... Tu as toujours su que j'étais amoureuse de toi Ryo Saeba.  

Ryo hocha silencieusement la tête, oui, il l'avait toujours su.  

- Mais en choisissant de ne pas te confier à moi qui était la personne la plus proche de toi... Quand Mary m'a tout raconté, j'ai eu l'impression que tu doutais de mon amour pour toi... Plus que tes sarcasmes, plus que tes silences, le fait que tu puisses ne serait-ce qu'une seconde, être capable de te demander si je t'aimerais encore même si tu me disais la vérité, cela... Cela m'a fait mal. Que tu doutes ainsi du regard que je pose sur toi.  

- Pardon.  

Que pouvait-il dire d'autre ? Ce qu'elle venait de dire n'était que la stricte vérité. Il avait eu trop peur pour lui avouer lui-même. Et il avait été assez lâche pour laisser Mary s'en charger, puisqu'il savait qu'elle comptait le dire. Pendant un moment, il avait même espéré que Kaori décide de faire ses valises à l'époque, avant de se rendre compte qu'il n'y survivrait probablement pas. La jeune femme baissa un instant son regard pour le porter sur son torse  

- Pendant un instant... Pendant un bref moment, j'ai vraiment été déçue Ryo... Vois-tu, quand Mary me l'a raconté, elle ne m'a pas dit que ce n'est pas toi qui lui avais avoué ton passé, elle m'a laissée croire... Et pendant un bref moment, je me suis dit que bien que je fasse partie de ta vie, moi, jamais tu n'avais osé me le dire. Tu vois, moi aussi j'ai douté.  

Les bras de Ryo se resserrèrent un peu plus sur elle en comprenant le sens de ces paroles. Elle aurait pu le quitter. Pas parce qu'il avait gardé le silence, mais parce qu'elle avait cru qu'elle n'avait pas vraiment de valeur à ses yeux. Pas assez pour lui parler de choses qu'il aurait dites à Mary en tout cas.  

- Mais vois-tu, Falcon est venu me voir ce jour là. Et il a comblé les blancs que Mary avait laissés... Tu vois, aujourd'hui... Cela pourrait être-nous... Alors si je peux les aider un tout petit peu. Si je peux rendre à Umi les conseils qu'il m'a donnés, je compte bien le faire. Que tu le veuilles ou non.  

Ryo sourit pendant que la jeune femme se séparait de lui. Elle lui tourna le dos avec son air décidé. Oui, Kaori comme lui n'était pas habituée à parler de ces choses là... Encore moins en public. Mais Il n'avait aucun doute où elle se dirigeait ainsi. Elle comptait bien faire face à Falcon pour lui remettre les idées en place. Ryo sourit, sa petite furie contre le géant... Et il n'avait aucun doute sur le vainqueur de ce combat. Mais en la regardant gagner la voiture, Ryo fronça les sourcils en la regardant marcher. Il l'a rattrapa alors qu'elle était à mi-chemin et colla son pas au sien.  

- Kaori, tu es sûre que tu veux y aller maintenant ? Tu n'es pas fatiguée ?  

La jeune femme s'arrêta un instant pour lui faire face en souriant.  

- J'ai passé le dernier mois à dormir Ryo, je vais parfaitement bien.  

- Tu es sûre ? Tu marches différemment de d'habitude.  

A son grand étonnement, le visage de Kaori s'enflamma et elle reprit sa route en lui tournant le dos. Mais son oreille de professionnel eut le temps d'entendre son murmure.  

- A qui la faute ?  

Quand il réalisa ce qu'elle venait de dire, sa partenaire s'était déjà rendue à la voiture et attendait patiemment qu'il veuille bien venir la déverrouiller. Il courut presque jusqu'à elle et la força à se retourner pour le regarder dans les yeux, son visage toujours aussi brûlant. Il n'y avait qu'une seule chose qu'il avait faite qui puisse le rendre fautif de sa démarche. Il passa ses doigts sous son menton pour lui lever le visage et planter son regard dans le sien.  

- Kaori... Tu es vraiment sûre que je ne t'ai pas fait mal cette nuit ?  

Elle tenta un instant de détourner les yeux avant de se décider à lui faire face, rougissant encore un peu plus.  

- Idiot... C'était ma première fois, évidement que çà laisse des traces, ce n'est pas comme si j’avais l’habitude, moi.  

Kaori était embarrassée et passa automatiquement en mode attaque pour se défendre. Il sourit avant de lui embrasser le front et de lui ouvrir sa porte de voiture. Mais au moment où elle allait la refermer derrière elle, il se pencha à son oreille pour lui murmurer la vérité.  

- Parce que tu crois que j’ai l’habitude de faire ce qu’on a fait cette nuit Sugar ? Détrompe-toi. Tu étais la première femme avec qui j’ai fait çà... Et tu seras la seule Makimura Kaori.  

Il referma la porte de voiture derrière lui et en fit le tour, laissant derrière lui une femme époustouflée par ses paroles.  

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